Édition du jeudi 7 janvier 2016
Manuel Valls, concentré avant tout sur la lutte contre le terrorisme
Le Premier ministre, Manuel Valls, a donné hier une longue interview à BFM, lors de laquelle il est revenu sur les priorités du gouvernement, qu’il a résumées en quatre mots : « Sécurité, emploi, environnement, école ».
C’est toutefois la sécurité et la politique du gouvernement face au terrorisme qui ont occupé l’essentiel de l’entretien. Manuel Valls a notamment tranché le débat qui a lieu depuis une semaine sur la déchéance de nationalité pour les personnes ayant commis des actes terroristes. On se rappelle que le président de la République, dans son discours devant le Congrès, en novembre, avait annoncé vouloir inscrire dans la Constitution la possibilité de déchoir les terroristes bi-nationaux nés en France de la nationalité française. Cette mesure ayant fait grincer des dents un certain nombre de dirigeants socialistes, certains d’entre eux ont proposé ces derniers jours d’étendre la mesure à tous les coupables d’actes terroristes, bi-nationaux ou non. Hier, le Premier ministre a coupé court au débat : « La France ne peut pas créer des apatrides. Ce ne serait conforme ni à l’image, ni aux valeurs, ni aux engagements internationaux de la France. » La déchéance de nationalité sera donc instaurée uniquement pour les bi-nationaux, et le Premier ministre s’est dit « convaincu » que cette mesure sera très largement votée par les parlementaires. Il a également souhaité rappelé que cette disposition n’est qu’une partie de la révision constitutionnelle qui sera présentée début février au Parlement, dont « l’essentiel » n’est pas là : l’aspect le plus important de cette révision est davantage, pour le Premier ministre, « la constitutionnalisation de l’état d’urgence ».
Manuel Valls a également évoqué le projet de loi Taubira renforçant les moyens de la police, de la gendarmerie et des autorités administratives (lire Maire info d’hier), se disant là encore convaincu qu’il sera « très largement adopté ». Il a toutefois confirmé qu’une partie de ce texte ferait l’objet d’ordonnances (c’est-à-dire que certaines dispositions passeront sans débat au Parlement). Il faut en effet faire face, selon le Premier ministre, à « l’urgence ». Il a rappelé que menaces terroristes n’étaient en aucun cas écartées : « La France peut être frappée à tout moment. Il faut que les Français continuent à vivre, mais soient vigilants, et apprennent à vivre avec cette menace terroriste. »
Sur les autres sujets (l’emploi notamment), le Premier ministre a été moins prolixe, affirmant simplement que l’objectif d’une inversion de la courbe du chômage est toujours d’actualité. « Nous avons retrouvé la croissance l’an dernier, 38 000 emplois ont été créés en un an », a souligné Manuel Valls, qui veut maintenant engager un travail « en commun » avec les régions, « dans un esprit d’unité », sur le front de la bataille de l’emploi.
Manuel Valls a également été interrogé sur la possibilité d’un remaniement ministériel. S’il l’a jugé « toujours possible », il a estimé que ce n’était pas « la préoccupation numéro un ». Un changement va au moins avoir lieu dans les prochaines semaines : Sylvia Pinel, ministre du Logement, de la Ruralité et de l’Égalité des territoires, va quitter ses fonctions pour se consacrer à son mandat de première vice-présidente de la région Midi-Pyrénées Languedoc Roussillon.
C’est toutefois la sécurité et la politique du gouvernement face au terrorisme qui ont occupé l’essentiel de l’entretien. Manuel Valls a notamment tranché le débat qui a lieu depuis une semaine sur la déchéance de nationalité pour les personnes ayant commis des actes terroristes. On se rappelle que le président de la République, dans son discours devant le Congrès, en novembre, avait annoncé vouloir inscrire dans la Constitution la possibilité de déchoir les terroristes bi-nationaux nés en France de la nationalité française. Cette mesure ayant fait grincer des dents un certain nombre de dirigeants socialistes, certains d’entre eux ont proposé ces derniers jours d’étendre la mesure à tous les coupables d’actes terroristes, bi-nationaux ou non. Hier, le Premier ministre a coupé court au débat : « La France ne peut pas créer des apatrides. Ce ne serait conforme ni à l’image, ni aux valeurs, ni aux engagements internationaux de la France. » La déchéance de nationalité sera donc instaurée uniquement pour les bi-nationaux, et le Premier ministre s’est dit « convaincu » que cette mesure sera très largement votée par les parlementaires. Il a également souhaité rappelé que cette disposition n’est qu’une partie de la révision constitutionnelle qui sera présentée début février au Parlement, dont « l’essentiel » n’est pas là : l’aspect le plus important de cette révision est davantage, pour le Premier ministre, « la constitutionnalisation de l’état d’urgence ».
Manuel Valls a également évoqué le projet de loi Taubira renforçant les moyens de la police, de la gendarmerie et des autorités administratives (lire Maire info d’hier), se disant là encore convaincu qu’il sera « très largement adopté ». Il a toutefois confirmé qu’une partie de ce texte ferait l’objet d’ordonnances (c’est-à-dire que certaines dispositions passeront sans débat au Parlement). Il faut en effet faire face, selon le Premier ministre, à « l’urgence ». Il a rappelé que menaces terroristes n’étaient en aucun cas écartées : « La France peut être frappée à tout moment. Il faut que les Français continuent à vivre, mais soient vigilants, et apprennent à vivre avec cette menace terroriste. »
Sur les autres sujets (l’emploi notamment), le Premier ministre a été moins prolixe, affirmant simplement que l’objectif d’une inversion de la courbe du chômage est toujours d’actualité. « Nous avons retrouvé la croissance l’an dernier, 38 000 emplois ont été créés en un an », a souligné Manuel Valls, qui veut maintenant engager un travail « en commun » avec les régions, « dans un esprit d’unité », sur le front de la bataille de l’emploi.
Manuel Valls a également été interrogé sur la possibilité d’un remaniement ministériel. S’il l’a jugé « toujours possible », il a estimé que ce n’était pas « la préoccupation numéro un ». Un changement va au moins avoir lieu dans les prochaines semaines : Sylvia Pinel, ministre du Logement, de la Ruralité et de l’Égalité des territoires, va quitter ses fonctions pour se consacrer à son mandat de première vice-présidente de la région Midi-Pyrénées Languedoc Roussillon.
F.L.
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